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PREHISTOIRE
- 3500 environ avant JC : ainsi peut-on dater la première occupation humaine autour de MARTRIN. (Outils sur lames et lamelles de silex blond, pointes de flèches). Le néolithique est caractérisé par le passage d’une économie prédatrice à une économie productive. Jusqu’alors soumis aux aléas de la chasse, de la pêche, ou de la cueillette, les groupes humains vont désormais avec l’élevage et l’agriculture contrôler leur source de nourriture. De nouvelles techniques liées à ce nouveau mode de vie, font leur apparition, céramique, polissage de la pierre, tissage. Les habitats sont des stations de plein air sur des hauteurs (pas de grottes dans la région).
- 3500 / - 2200 avant JC : la fin du Néolithique voit l’unité culturelle des populations du chasséen céder la place à divers faciès régionaux, bien délimités territorialement. Parallèlement à l’apparition du métal, vont se développer le phénomène mégalithique, et les sculptures anthropomorphes (statues-menhirs). L’outillage sur pierre est à son apogée (pointes de flèches, haches polies, objets de parure...). Influence du groupe des Treilles (Millau) pointes de flèches typiques en sapin.
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FAMILLE DE MARTRIN
ARMES: D'or, à l'aigle éployé, couronné de gueules
FAMILLE DE MARTRIN-DONOS
ARMES: Ecartelées, aux 1er et 4eme d'or à l'aigle couronné de gueules, qui est DE MARTRIN; aux 2eme et 3eme de gueules, à 3 fasces d'argent, qui est DE DONOS
- Couronne: De comte - Supports: Deux lions.
"Originaire de Martrin, en Rouergue,cette famille est une des plus anciennes de cette province. Son habitation fut d'abord le château de Martrin, qui dominait le village de ce nom; puis celui de Ferrayroles, et après, vers 1349 le château d'Esplas, ces deux derniers dans le Camarès, non loin du précédent.Plus tard, elle s'est répandue dans le bas Languedoc, en Auvergne et dans l'Albigeois..."
(Documents généalogiques sur les familles du Rouergue - DE BONALD)
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XIV-XV° siècle - Développement territorial de la commanderie et déclin.
En 1349 Martrin comptait 73 feux auxquels s’ajoutaient les 15 feux de St Laurent plus les 41 feux de Ferrairols ainsi que les 56 feux du Cayla. En 1491 Martrin n’avait plus que 31 feux , les chiffres pour le cayla et Farreyrolles n’étant pas fournis.
Le territoire de la commanderie qui au XII et XIII° siècle, n’excède guère les limites de la paroisse de St Laurent, comprend maintenant deux groupes importants de possessions nouvelles : d’une part le village de Martrin, d’autre part , la seigneurie du Cayla et la co-seigneurie de Farreyrolles (Ancienne possession des Templiers). Les chartes sont rédigées chez un notaire de Martrin.
Malgré cette prodigieuse croissance, qui quintuple au moins les ressources de la commanderie, les habitants de Martrin ne se sentent pas en sécurité. La population a brutalement baissé entre 1349 et 1491(Peste Noire, Routiers). Ils demandèrent en 1392 au commandeur Pons de Panat la permission de bâtir une tour contre l’église (turrim adherentem ecclesiae) où ils pourraient se retirer en temps de guerre et y mettre leurs biens en sécurité. Cette tour-refuge fut construite par Me Pierre Brun de Combret, village où l’on retrouve au niveau du clocher le même style architectural avec les quatre paires d’ouvertures.
Au début du XV° siècle Martrin est administré directement par le commandeur de St Félix de Sorgues. Le territoire de la commanderie s’accroît toujours. En 1421 un registre contient les reconnaissances des lieux de Martinh, de Carlari, de Ferrairolis, de Plazensia et de Ferreto.
En 1491, un rapport de Visite nous apprend que la commanderie et en particulier la tour qui la défendait spécialement sont mal en point, seuls l’église et le clocher-forteresse sont en bon état (al pe de ladita gleysa a una tor dirruyada laquala lo comandaire a baillada a reparar ... avem demandat aldit comandador s’il avia trobat estat en ladita comandaria, loqual dist que non y trobet ren).
PENAVAYRE DU SALES fut le principal artisan du renouveau de Martrin. Il édifia en sous-oeuvre une chapelle consacrée à Notre Dame de Salvation à la base du clocher actuellement chapelle de St Clément. Ses armoiries sont visibles sur la clef de voûte de la chapelle et à l’extérieur sur les contreforts de la tour. Il dota de voûtes gothiques l’ancienne église de St Laurent et surtout il fut à l’origine d’une nouvelle période de prospérité qui verra l’agrandissement du territoire de la commanderie et la confirmation de l’indépendance des commandeurs(nobilis et religiosus vir frater Penavayra de Salicio preceptor domus de Martrinhio...)
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XVI- XVIII° siècle - Prospérité de la Commanderie
En 1503 avec Tristan du Salès commence la troisième période de l’histoire de Martrin, qui verra la construction du nouveau château résidentiel, dont les bâtiments ont été conservés pour l’essentiel jusqu’à nos jours et où séjourneront régulièrement les Commandeurs de St Félix.
Ce renouveau favorisé par la période de paix qui se place entre le départ des routiers, la fin des épidémies et le début des guerres de religion (1560) a été couronné en 1514 par une très haute distinction royale. En effet FRANCOIS I autorise 2 foires à Martrin en interdisant toute autre foire à quatre lieues à la ronde.
Le territoire de la Commanderie s’est encore agrandi. Un registre de 1634 est en effet intitulé “Recognaissance des directites (possessions rapportant un revenu) sizes es juridiction de Copiac, Plaizance, Montclar, Brosse, Lous Plas, St Juéry... dépendant du membre de Martrin”.
En 1775 les habitants de Martrin font le serment solennel “de bien et loyalement garder le château dudit Seigneur audit Martrin, d’en être les portiers en temps de guerre, de garder de même la tour servant aujourd’huy de clocher dans l’enceinte dudit château joignant l’église, d’en tenir l’étage haute couverte et boisée à leurs fraix et depens... ”
De ce fait grâce à cet entretien attentif le patrimoine de Martrin a traversé les siècles sans trop de mal.
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André SOUTOU & Elian MOLINE-TAVERNIER
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